Les solutions thérapeutiques

 

Quelles sont les causes des douleurs musculo-squelettiques ?

On distingue :

  • les douleurs articulaires mécaniques (maximales à l’effort et cédant avec le repos) : elles touchent les membres, la colonne vertébrale, la mâchoire (troubles de l’articulé dentaire),
  • les douleurs musculaires secondaires à l’instabilité, à une baisse de la force musculaire,
  • les douleurs neuropathiques (douleurs électriques, brûlures, picotements sur les trajets nerveux, fourmillements, engourdissements).

Les douleurs chroniques et la fatigue : pourquoi ?

Les douleurs musculo-squelettiques chroniques ont des conséquences sur la vie relationnelle et affective (famille, couple, amis…), la vie sexuelle, les loisirs, etc…

Elles sont volontiers responsables d’une anxiété, d’une fatigue chronique à la fois physique et psychique.

Ces changements de vie peuvent entrainer une sédentarité, une perte de l’autonomie, une altération de la qualité de vie personnelle quotidienne, un repli sur soi voire un isolement social qui peuvent aboutir à une véritable dépression.

Les douleurs chroniques et la fatigue : quels traitements ?

On peut faire appel :

  • Aux antalgiques :
    • les médicaments contenant du Paracétamol, seul ou en association avec la Codéine, le Tramadol (qui agissent comme la morphine), la Caféine,
    • les médicaments à bas de Morphine ou apparentés (opioïdes),
    • les médicaments qui agissent sur le moral (tricycliques, anti-épileptiques),
  • Aux anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (c’est-à-dire ne contenant pas de cortisone) qui sont utiles ponctuellement. Il est nécessaire de :
    • les prendre au milieu d’un repas avec un grand verre d’eau,
    • définir les modalités (dose, durée, association à un médicament protecteur de l’estomac…),
    • rechercher activement l’absence de contre-indication cardio-vasculaire, rénale ou digestive,
    • ne pas les associer si possible à l’aspirine ou aux anticoagulants.
  • Aux traitements locaux :
    • application de froid ou de chaud,
    • topiques comme les gels ou les pommades anti-inflammatoires,
  • Aux injections locales réalisées de préférence par un rhumatologue et après avoir éliminé les contre-indications (anticoagulants type AVK par exemple):
    • de corticoïdes en péri ou intra articulaire,
    • d’acide hyaluronique.
  • A la kinésithérapie et à la médecine alternative comme l’acupuncture.

Les douleurs chroniques : que faire soi même au quotidien ?

La douleur est liée aux émotions. Tout ce qui peut relaxer est intéressant car antalgique : écouter de la musique, regarder un film, tapoter sur l’ordinateur, sortir, rencontrer des amis, faire du bénévolat, jardiner, bricoler, voyager, faire de la relaxation seul(e) ou avec un thérapeute (massages, sophrologie, hypnose, yoga, méditation, Tai Chi Chuan…).

Un suivi spécifique par un psychologue, une thérapie cognitivo-comportementale dans un centre de la douleur est nécessaire dans certains cas.

Poursuivre les activités (professionnelles, physiques, sexuelles, sociales) nécessaires à votre équilibre, en les aménageant selon vos besoins.

Se trouver des loisirs (activité manuelle, artistique), et des petits plaisirs au quotidien permettent de mieux gérer la douleur chronique.

Que faire pour la fatigue ?

La fatigue chronique est liée à la maladie, aux douleurs chroniques, aux bétabloquants. Elle est à la fois physique et psychique.

Une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, loisirs, activité sportive ou physique régulière), et un bon sommeil avec 6-7h de sommeil chaque nuit et/ou une sieste d’un 15 à 20 min sont souhaitables.

Pour conserver un sommeil de bonne qualité, il vaut mieux éviter une activité intellectuelle intense et les écrans de manière prolongée tard dans la nuit, l’alcool, la « rumination » au lit et l’auto-administration de somnifères.

Tous ce qui peut améliorer l’anxiété liée à la maladie chronique est nécessaire : ne pas s’isoler, parler de sa maladie à ses proches, voir ses amis, rencontrer les membres d’une association se relaxer seul(e) ou avec un professionnel pour rétablir une harmonie interne et se détendre, consulter ponctuellement une psychologue si vous vous sentez « épuisé(e) », « débordé(e) »par la fatigue.

La scoliose, la cyphose: que faire ?

Dans la grande majorité des cas, une activité physique et / ou sportive régulière (marche, natation, assouplissement, gym, danse, stretching, Tai Chi,…) associée à quelques exercices personnels pour muscler le dos permettent de bien vivre.

La rééducation auprès d’un kinésithérapeute est utile pour apprendre les exercices d’auto-entretien à faire soi-même quotidiennement et les postures qui soulagent. Le corset est nécessaire chez le jeune en cas de scoliose sévère ou évolutive au moment de la puberté. Il a pour but de freiner l’évolution de la scoliose et, dans certains cas, de la corriger partiellement. On l’utilise pour les formes moyennes à sévères de scoliose (20 à 40 % de courbure). Il existe plusieurs protocoles de port du corset en fonction de l’importance de la courbure et du type de scoliose.

La poursuite des activités physiques et sportives est recommandée, et un suivi régulier auprès d’un spécialiste est nécessaire.

La scoliose : l’opération est-elle nécessaire ?

Une consultation spécialisée auprès d’une équipe médico-chirurgicale permet de faire le point sur la nécessité d’une opération en fonction de l’évolution et de la sévérité de la scoliose ou s’accompagne de signes neurologiques qui peuvent l’accompagner.

La chirurgie s’envisage en cas de scoliose très sévère. On réalise alors une arthrodèse (fixation des vertèbres entre elles). La technique consiste redresser la colonne vertébrale en soudant les vertèbres entre elles et à la fixer avec des tiges métalliques qui vont l’aider à se maintenir droite.

Quels sont les bénéfices de la rééducation ?

La rééducation permet de gagner de la mobilité et de la souplesse, de muscler, de redonner une autonomie, de corriger certaines déformations ou postures et de soulager les douleurs.

La rééducation est souvent douloureuse au début et demande de la persévérance et de la volonté mais les résultats sont souvent là.

Il est nécessaire de compléter les exercices appris chez le kinésithérapeute par des exercices quotidiens personnels d’auto-entretien.

Comment prendre en charge des troubles psychomoteurs ?

L’ergothérapie peut aider pour l’exécution de certains mouvements grâce à des techniques de rééducation qui passent par des activités artistiques ou manuelles, empruntées aux métiers manuels et aux gestes de la vie quotidienne. L’ergothérapeute peut faire le point sur les difficultés de la personne et réfléchir au moyen de les contourner, adapter l’environnement et trouver des solutions techniques pour les activités de la vie de tous les jours, à la maison, au travail ou à l’extérieur. Un psychomotricien peut aider à rééquilibrer les dysfonctions motrices.

Le pectus, faut-il opérer ?

Le pectus fait rarement appel à la chirurgie.

ll existe 3 solutions pour corriger le pectus excavatum

  • La plus classique est celle décrite par Ravitch et Bedouelle qui consiste en de multiples interventions sur le sternum et les côtes. Les inconvénients de cette technique sont une cicatrice importante et des douleurs séquellaires.
  • La technique actuellement la plus utilisée et qui est mini-invasive, est celle de Nuss. Elle consiste, sous thoraco-scopie, à placer une barre métallique en arrière du sternum et des côtes pour avancer le thorax. Cette barre reste en place 3 ans avant d’être retirée.
  • Actuellement, certains chirurgiens proposent une nouvelle technique qui consiste en un comblement du pectus excavatum par une prothèse en silicone

Vergetures : des solutions ?

Aucun traitement révolutionnaire n’existe à l’heure actuelle.

Il est nécessaire d’éviter les régimes « yoyo » responsable de brusques variations de poids, la musculation intensive et de bien hydrater sa peau quotidiennement avec des crèmes spécifiques.

Faut-il suivre un régime particulier?

Il est nécessaire de manger équilibré (de tout en petite quantité) et de prendre conseil auprès d’une diététicienne ou d’un nutritionniste en cas de maigreur ou de surpoids. Une activité physique et sportive adaptée permet en parallèle d’éviter la fonte musculaire, de muscler harmonieusement les parties du corps qui en ont le plus besoin.

Faut-il prendre des compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires peuvent être utiles si vous suivez un régime carencé, si vous arrêtez de fumer ou après certaines maladies infectieuses.

Ils ne sont pas indiqués si vous mangez de tout en petites quantités et si vous êtes en bonne santé.

Comme ils peuvent parfois interagir avec vos médicaments, il est préférable d’en parler à votre médecin avant de les utiliser.

Est-il dangereux d’être trop gros quand on a mal aux articulations ?

Le surpoids est néfaste pour les articulations.

Il est nécessaire de ne pas les surmener surtout en cas d’hyperlaxité ou d’arthrose.

Prendre 1kg c’est soumettre l’articulation portante (hanche, genou ou cheville) à 4 kg de plus à chaque pas : prendre 5 kg c’est faire supporter 20 kg de pression supplémentaires sur les jambes à chaque pas !

Hyperlaxité: que faire ?

Pour traiter l’hyperlaxité:

  • La rééducation proprioceptive (coordination neuro-musculaire et travail musculaire profond) et le contrôle postural sont fondamentaux pour lutter contre l’hyperlaxité.
  • Le renforcement musculaire (rééducation isométrique), les exercices d’auto-entretien, la physiothérapie à visée antalgique (massages, ultrasons…), la balnéothérapie, les cures thermales peuvent être aussi utiles en parallèle.
  • Des vêtements de contention sur mesure peuvent être proposés dans les formes sévères avec luxations répétées.

Que penser de l’acupuncture, de l’ostéopathie ?

Les médecines non traditionnelles (médecines alternatives) peuvent soulager si elles sont réalisées par des professionnels sérieux en complément des soins classiques.

Ces deux soins peuvent contribuer au soulagement des douleurs ou à diminuer la fatigue. Attention aux guérisseurs et charlatans qui pourraient profiter de votre désarroi pour proposer des soins coûteux et parfois dangereux.

Quand doit-on utiliser des orthèses pour les doigts et/ou les orteils ?

Les orthèses (petit matériel en tissu ou réalisé sur mesure en matériel thermomoulé) permettent

  • d’éviter ou de corriger certaines déformations
  • de soulager les douleurs musculo-squelettiques en mettant les articulations au repos dans une bonne position.

Quelques exemples :

  • pour les pieds : orthèses plantaires, talonnettes visco-élastiques, orthèses d’orteil ou orthoplasties,
  • pour les mains : orthèses de repos du poignet, du pouce et des doigts,
  • pour le dos : ceinture lombaire, corset lombaire ou thoraco-lombaire,
  • pour le cou : collier cervical souple,
  • et enfin orthèse de genou ou chevillière.

Des gouttières dentaires et des soins locaux d’orthodontie appropriés peuvent être utiles en cas de troubles de l’articulé dentaire.

Des aides techniques fonctionnelles (ouvre boite, couteau électrique, brosse à long manche, caddie…) peuvent rendre de grands services en cas de poussée douloureuse.

Faut-il des semelles spéciales ? Où les trouver ?

Pour éviter ou corriger certaines déformations ou anomalies du pied (pieds plats, pieds creux) des semelles ou orthèses plantaires sur mesure sont proposées.

Il faut s’adresser à un podologue.

Quelles chaussures porter quand on les pieds plats ?

Il est important de bien se chausser.

Les chaussures doivent être souples, confortables et permettre d’enfiler la semelle qui prend un espace équivalent à une ½ pointure.

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