La découverte du gène « Marfan »

Gènes et mutations

Très schématiquement, les gènes sont de toutes petites portions de l’immense molécule d’ADN qui constitue chaque chromosome.
Chacun porte l’information suffisante pour que la cellule dans laquelle il s’exprime synthétise une – parfois plusieurs – protéine qui remplira une fonction biologique. On dit qu’un gène « code » cette protéine.
L’information est contenue dans l’ordre de succession (la « séquence ») des quatre types de maillons de base de la chaîne de l’ADN, que l’on peut assimiler à des lettres.
Une mutation est le remplacement, la perte ou l’ajout d’une– ou de plusieurs – lettre. Lorsqu’elle se produit dans un gène, cela altère l’information dont il est porteur.
La cellule peut alors produire une protéine modifiée qui ne remplit pas correctement, voire pas du tout, sa fonction biologique. Il arrive aussi que la mutation empêche tout simplement la synthèse de la protéine.

Mutation du gène de la fibrilline 1 (FBN1)

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Le gène FBN1 code une protéine appelée fibrilline 1, le principal composant des microfibrilles. Ces structures elles-mêmes s’assemblent en fibres élastiques ou non caractéristiques du tissu conjonctif. Le syndrome de Marfan est dû à des mutations ponctuelles du gène FBN1 qui, selon les cas, entraînent la synthèse d’une fibrilline 1 anormale ou empêchent toute synthèse.

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Ce gène FBN1 est particulièrement long. En effet la fibrilline 1 est une protéine de très grande taille, aussi beaucoup de mutations différentes peuvent s’y produire.
Au sein d’une même famille, c’est évidemment la même mutation qui se transmet, mais pour l’instant, chaque famille étudiée – et chaque cas spontané semble avoir « sa » propre mutation. On en a déjà recensé plus de 2000… Cette multiplicité empêche la mise au point d’un test génétique universel de la maladie de Marfan .

En 1994, une grande famille française atteinte de la maladie de Marfan, a été étudiée à l’hôpital Ambroise Paré et les sujets atteints ne présentaient pas de mutation dans le gène FBN1. Un autre gène était donc à découvrir ;il a été identifié en 2003, il s’agit du gène TGFBR2 (sur le chromosome 3).

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Depuis plusieurs familles ont présenté une anomalie dans ce gène.

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